Comment raconter une guerre ? Comment traduire la sensation physique suscité par le son de la sirène ou des vibrations à l’arrivée des missiles ? 

Avec “Les vitres tremblent et le ciel descend”, Anahita Hekmat, cherche à rendre compte de l’expérience de la guerre par la mémoire des sons. Elle part sur des traces de souvenirs d’enfance du conflit armé Iran-Irak (1980-1988) pour arriver à une reconstruction. En alliant son propre vécu et les visions d’autres personnes affectées par la guerre, elle retrace la résistance de la vie face à la violence du monde. Elle s’intéresse au rôle des récits personnels et le territoire dans la construction ainsi que la lecture de la mémoire collective.

Anahita Hekmat conçoit ce projet en deux parties : un film documentaire expérimental et une installation performative des dispositifs sonores. À la Cité Internationale des Arts, elle présente une version d’installation accompagnée par des chanteurs.

Pour cette performance, artiste compose une spatialisation sonore des sonorités issues de la guerre avec des “Tahrirs” chantés, technique du mélisme rapide sans texte du chant traditionnel persan, inspirés par les chants des régions à la frontière avec l’Irak. 

Distribution:

Directrice artistique, cartographie, son, vidéo: Anahita Hekmat

Technique et conseillère en son: Kinda Hassan

Direction des chants: Aida Nosrat

Chanteuses: Aida Nosrat, Houda Chehaidar Fendri, Claire George et Hura Mirshokrai

Projet réalisé durant une résidence à la Cité Internationale des Arts in Paris, Villa Bloch à Poitiers, et Intermondes à La Rochelle, bénéficié de la bourse de mobilité de Roberto Cimetta Fund, ainsi que le soutiens de New Media Society à Tehran. 

Cité internationale des arts, Paris, France, 2019
AWMAT (Alliance of Women in Media Arts) conference, installation section (artworks), UC Santa Barbara, US / 2019
Exposition Collective “Hyperobjects”, Worth Ryder Art Gallery, UC Berkeley, Art Practice Department, Berkeley, US / 2019