Contester la désuétude des choses.

Les séries par CDRATIER revalorisent des vaisseaux historiques jugés désuets : cadres aux contenus dépréciés, décolorés, poteries laurentiennes, céramiques de Beauce et argenteries ontariennes reprennent vie sous le travail de l’artiste qui s’interpose entre le rebut et la machine pour y tisser une fibre recyclant le passé dans le présent.

Les thèmes tels que le recyclage, la valeur de l'objet, l'informatisation du travail manuel, la numérisation de la main, l'exploration projetée et le chemin entre l'origine et la machine sont au cœur de la démarche artistique

DEUX SÉRIES, UNE INTENTION
Nombreux objets à valeur historique jugés inutiles dans la maison mondialisée sont relégués aux poubelles. Afin de les réintégrer dans le présent, CDRATIER réforme ces vaisseaux en racontant tantôt leur histoire, tantôt en opposant leurs formes à une réinterprétation actuelle.  
Certains de ces objets sont de véritables témoins de l’évolution industrielle et culturelle de la société, et lorsque possible et pertinent, le contexte socio-économique et parfois anecdotique dans lequel elles furent fabriquées peut accompagner les objets sous la forme de missives historiques.

« La porte de l’ouest » (cadre d’origine inconnue réformé en 2020, carton aquarelle, crayon acrylique)

Dans la plus récente série de cadres revalorisés, le contenu original du cadre reste visible à l’arrière de l’ensemble, mais au-devant, il présente une illustration maison peinte à l’aide d’une machine à commande numérique sur un carton aquarelle. Le travail manuel de l’artiste est fusionné entre son outil et sa création, une chimère mi-nature, mi-machine. La réforme de l’objet passe par une mise en exergue d’une vision futuriste qui s’oppose à celle du passé. La porte de l’Ouest est un voyage dans un vortex dont le choix de la porte empruntée influence le moment prochain.
West Gate
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